La compagnie Le Rhino L’a Vu s’intéresse dans cette pièce à la genèse des centres sociaux à travers l’histoire, pour le moins rocambolesque, de Marie-Jeanne Bassot. Reuil Malmaison, le 25 juillet 1908 à 7 heures, Marie-Jeanne est enlevée et internée dans un hôpital psychiatrique de Genève. Mais pour quelle raison ?… Pour avoir souhaité travailler dans une Maison sociale, elle qui est issue de la haute bourgeoisie.
C’était, à cette époque, le sort réservé aux femmes qui refusaient le carcan de la société, au même titre que les « folles » ou les prostituées.
Voici le début de l’histoire qui va se poursuivre par un procès de Marie-Jeanne contre sa mère pour obtenir son émancipation.
Historiquement, c’est l’époque des ruptures sociales entre le XIXe et le XXe siècle. L’action sociale entre dans la modernité, elle se professionnalise, elle est désormais fondée sur l’échange et la volonté de supprimer toute vision hiérarchique du savoir et la mendicité. La
question de la femme dans la societé est enfin posée.
C’est ce procès que nous allons suivre dans le petit café de Luce, qui deviendra tour à tour, tribunal, tribune publique et usine. Il sera
traversé par tous les acteurs et les événements qui ont écrit cette surprenante histoire.